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EN COURS DE REFORMATAGE

« Sens 1 » de Pedro Pauwels s’attache.

« Les Hivernales » se poursuivent au Théâtre du Chien qui Fume en Avignon. « Sens 1 » de Pedro Pauwels nous est proposé  à l’heure du thé. Deux danseuses siamoises, attachées l’une à l’autre par le pied gauche, dansent sur un tapis composé de bulles en plastique. Chaque mouvement provoque donc un bruit sur fond musical…aéroportuaire. Voilà donc le concept.

Le spectacle commence par m’hypnotiser (la lumière est très faible) et les deux corps sont indescriptibles. Le lent mouvement des danseuses m’évoque rapidement une naissance, une chrysalide…Je sens mon corps s’alourdir brutalement et je commence à m’endormir…Puis, les deux femmes dansent à terre, toujours attachées…C’et parfois beau, quelquefois répétitif. Le spectacle se termine au bout de 30 minutes comme si le chorégraphe belge Pedro Pauwels avait épuisé le concept. Ce spectacle est une performance chorégraphique mais bloqué par son absence de sens (un comble vu le titre de la pièce !), de propos. Dommage…A l’heure du thé, le public est souvent prêt à être surpris.

Je me suis laissé aller jusqu’à la limite du sommeil. Le sens est-il  à chercher de ce côté-là ?

Le bilan des"Hivernales d’Avignon 2006" par le Tadorne!

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EN COURS DE REFORMATAGE

La compagnie Mimulus embras(s)e Avignon !

Ce soir, c'est mon premier spectacle de tango. J'appréhende un peu cette danse (les clichés qu'elle véhicule sont assez loin de mes goûts culturels!). L'auditorium de Vaucluse est plein à craquer et le décor attire déjà l'attention des spectateurs: de vieux appareils (une télé noir et blanc, une tourne-disque), des planches de bois superposés qui font office de scène et un immense paravent aux motifs de vitraux d'église, métaphore d'un confessionnal ( ?). 6 danseurs, 5 musiciens et c'est parti pour 1 heure 15 de?bonheur !
Il faut les voir danser à deux, à trois, à 6 accompagnés par cette bande de musiciens qui n'hésite pas elle aussi à jouer les crooners. Le tango à l'heure du Brésil devient pièce de théâtre où les corps racontent des histoires d'amour au grand jour, d'autres plus cachées, parfois tendres, souvent violentes. La force de « Mimulus Companhia de Dança » est sa façon de nous parler par le tango, de nous permettre de s’identifier à travers leurs histoires d'amour, de ressentir avec eux cette danse incroyablement moderne; j’en frissonne! Puis le paravent se met à danser?Posé sur des roulettes, il sert à cacher comme un écran de cinéma où serait projeté en arrière fond ce que nous ne pouvoir voir sur scène?rendant la symétrie des deux couples parfaite. Ce paravent, métaphore d'un poids culturel, religieux, bouge et disparaît du décor pour laisser place à l'imagination, à l'émancipation des corps et donner au Tango sa légitime place parmi les arts de la danse.

« Mimulus Companhia », parce que sûrement brésilienne, a réussi ce merveilleux pari.

Le bilan des”Hivernales d’Avignon 2006″ par le Tadorne!