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ETRE SPECTATEUR FESTIVAL D'AVIGNON LE THEATRE BELGE!

À l’École d’Art, le “livre d’or” de Jan Fabre pour le Festival d’Avignon.


Il y a foule de spectateurs à l’École d’Art pour la rencontre avec Jan Fabre. Comme un besoin de confrontation (pacifique). Une heure d’échanges polis avec un public qui a fait son « travail » avec cet artiste flamand hors du commun. Le metteur en scène, chorégraphe et plasticien semble assagi, comme s’il faisait son dernier tour de piste en Avignon.

Son « Orgie de la tolérance » fait quasiment l’unanimité à l’exception de quelques journalistes (Nouvel Observateur) et blogueurs (Images de Danse, Tadorne, Un soir ou un autre). Et ce n’est pas le moindre des paradoxes. Le public présent ce matin questionne ce succès : « Alors que « Je suis sang » ou « l’histoire des larmes » nous interpellaient dans notre intimité, votre dernier spectacle nous touche beaucoup moins parce que situé au niveau sociétal. N’est-ce pas pour cela que nous sommes tous  d’accord ?». Est-ce pour cette raison qu’une connivence a été ressentie lors du salut final entre la salle et les danseurs ? Une spectatrice ose souligner que le public était « conquis, acquis d’avance » et qu’elle n’est pas «choqué par cette farce obscène ».  On a même droit à cette remarque savoureuse : « Auparavant, j’étais scotché par votre obscénité. Aujourd’hui, je suis emporté par le groupe ! ».  Mais «pourquoi utilisez-vous le premier degré pour nous faire passer le message ? ». « N’y a-t-il pas conflit entre « dénoncer un système et y être dedans » renchérit un spectateur.

A toutes ces observations et questions, Jan Fabre n’esquive pas.

Oui, « Orgie de la tolérance » est une oeuvre qui nous positionne sur le collectif, car « l’extrême droite flamande doit savoir de quel bois je me chauffe d’où l’utilisation du  premier degré ».

Oui, il est dans le système et se dénonce lui-même dans la scène de chasse.

Il se justifie sur l’obscénité en faisant remarquer que « la télé l’est bien plus », que les «publicités sur les numéros roses » sont des « services très mauvais » (sic), où les « orgasmes sont exagérés » d’où les « olympiades d’orgasmes » joués sur scène. Sa critique vise également le monde de la mode qui nous fait habiller en gangster et nous impose une idéologie de droite sur le beau.

Soit. Mais je ne saisis toujours pas au cours de ce débat, la fonction de cette démonstration connue de tous, car comme le souligne une spectatrice, “nous savons que la libido médiatisée vise à canaliser toute l’énergie qui pourrait exploser».

Alors, j’ose une hypothèse : le consensus autour d’« Orgie de la tolérance » ne vise-t-il pas à revenir sur « l’orgie » de violences qui a suivi l’édition 2005 du Festival où il était l’artiste associé ? Jan Fabre revient sur ce qui a fait débat cette année-là. Subtilement. En soulignant d’abord que 2005 a ouvert la porte à des artistes. Que pour lui, il n’y a pas de hiérarchie entre le corps et les mots ; « ils s’influencent mutuellement », « alors qu’en France, le texte hiérarchise ». Dans sa troupe, composée de « performeurs du 21ème siècle », les arts se croisent et s’enrichissent. Avec une pointe d’humour, il souligne « qu’il est aussi un auteur à texte ». Fier de son collectif, Fabre s’appuie sur lui pour s’inscrire dans la tradition de la peinture flamande, où la subversion est une philosophie, un mode de survie.

Il termine par cette phrase, en forme de salut final : « la danse est toujours une célébration de la vie ». Chapeau l’artiste.

Pascal Bély – www.festivalier.net

Jan Fabre vu par le Tadorne: Jan Fabre fuck, avec préservatif, le Festival d’Avignon.

Les débats à l’Ecole d’Art vus par le Tadorne:  À l’École d’Art d’Avignon, Amos Gitaï découvre le public d’Avignon. Sanglant.

Photo: www.théâtrecontemporain.tv

 

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FESTIVAL D'AVIGNON LE THEATRE BELGE! PAS CONTENT

Jan Fabre fuck, avec préservatif, le Festival d’Avignon.

Ainsi, le metteur en scène – chorégraphe- plasticien Jan Fabre est ovationné par les spectateurs du Festival d’Avignon. Il leur a vomi une bêtise crasse, avec “Orgie de la tolérance” mais le public en redemande, après avoir sifflé quelques heures auparavant la courageuse Maguy Marin.

Mais ce soir, Jan Fabre a perdu. Il est adoubé en Avignon, alors qu’en 2005, nous l’aurions volontiers crucifié. Entre temps, il a vieilli. Il approche l’âge où l’on est reconnu par les institutions qui le lui rendent bien. Ici, il a quasiment sa case, sa rente, d’année en année. S’il continue sur cette voie, il aura droit à une nuit entière au Palais des Papes où le public finira bien par monter sur scène pour branler les acteurs. En ces temps de grippe porcine, masturber un inconnu sera un geste artistique et citoyen très fun.

Mais en 2009, il faut coûte que coûte garder la place comme tant de têtes grisonnantes qui ont tout intérêt à désespérer la jeunesse. Jan Fabre est efficace: discours binaire (la société de consommation, ce n’est vraiment pas bien), vision réactionnaire de l’art contemporain (ces salops de commissaires qui se branle du travail des artistes), le fascisme est partout (ouh ! ouh !), les américains sont de gros pédés, et le sexe est une marchandise ! À côté, Besancenot est proche du Modem. Ce discours fournit la liste des clichés bien pensants qui assure à chacun de nous, l’estime et la reconnaissance de son prochain. Généreux Jan Fabre ! Ses cochonneries sur scène ne font même plus fuir le public : pensez donc, se mettre un fusil dans le derrière, se raser les couilles, prendre un godemichet comme nez de clown ne fait plus peur. Ces codes sont entrés dans le langage courant du festivalier. Jan Fabre est dans la norme qu’il a lui-même imposé à son public depuis tant d’années !

Artistes, politiques, citoyens sont nombreux en France et en Europe à se complaire dans cette dénonciation : elle leur assure de garder le pouvoir puisqu’elle s’adresse à notre partie rationnelle du cerveau. Le monde n’étant pas complexe, le public est prié de le voir, de le ressentir à partir de jugements descendants. C’est exactement le même processus qui conduit nos systèmes à leur perte, à leur dégénérescence. Ainsi, Jan Fabre en utilise les règles pour les dénoncer. Piteux.

Pour vous dire la vérité, je me sens bien au-dessus de cette proposition. Je remercie certains artistes et chercheurs de m’avoir « élevé » pour comprendre et ressentir la complexité de ce monde. Je les remercie de me donner la force d’être un sujet autonome et de développer mes dépendances lorsque la nécessité du sens le dicte.

Alors ce soir, je regarde amusé cet artiste sur le déclin, car je n’ai pas besoin d’une orgie pour faire preuve d’intolérance à la bêtise.

Pascal Bély – www.festivalier.net

“Orgie de la tolérance”, par Jan Fabre jusqu’au 15 juillet 2009 dans le cadre du Festival d’Avignon.

Photos : © Christophe Raynaud de Lage

A lire la blogosphère, moins complaisante que tant de journalistes institutionnalisés: Images de Danse, Un soir ou un autre,

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FESTIVAL D'AVIGNON LE THEATRE BELGE! PAS CONTENT

Le théâtre sans objet de Benjamin Verdonck…

Trois jours après la première, la presse n’a pour l’instant rien écrit sur «Wewillliverstorm» du Belge Benjamin Verdonck. Serait-elle en panne d’écriture, d’inspiration ? Désintéressée ? Pour le blogueur, cette création aurait pu inspirer (à chacun son « je »).
Aurait pu…
Pour Benjamin Verdonck, les objets ont une âme comme le démontrait déjà son exposition au KunstenFestivalDesArts de Bruxelles en mai dernier. Elle avait laissé bon nombre de spectateurs circonspects. Au Festival d’Avignon, c’est sur scène qu’il nous invite à entrer dans un univers d’adolescent un peu attardé, sous l’oeil dubitatif de son vrai père, tandis qu’un musicien tire les cordes d’instruments pour le moins étranges. Avec «Wewillliverstorm », bienvenue en Verdonckie.
Je suis resté à la porte. J’ai bien tenté de regarder par le trou de la serrure : je n’ai vu que des objets manipulés par des ficelles où l’on passe de l’un à l’autre sans comprendre ce qui les relie à part le fétichisme de Verdonck et sa maîtrise d’un espace très personnel. En écoutant à la porte, je n’ai entendu qu’un son étiré de la scène au fond de l’église.
En forçant un peu la poignée pour entrevoir, j’ai observé la relation père-fils. Elle ne manque pourtant pas d’intérêt. Observateur la plupart du temps, il est transformé avec détermination par son fils, en objet statufié bancal. Je m’interroge encore sur l’espace choisi pour métaphoriser leur filiation. Benjamin se questionne à l’égard de son père. Soit…
«Wewillliverstorm » est un espace de résonances pour Benjamin. Pour être resté si loin, il devait l’être également pour moi…

Malgré tout, dans la « bible » distribuée à l’entrée, Benjamin Verdonck ne dit rien de tout cela et semble nous prendre de haut quand il écrit :
« C’est un spectacle sans paroles
mon père et moi, nous sommes debout en scène
mon ami le musicien est assis sur le côté
il y a beaucoup de bricolages qui bougent avec des ficelles
nous ne parlons pas
il n’y a pas d’histoire non plus
c’est joli à regarder
»
Même pas.Pascal Bély
www.festivalier.net
“Wewilllivestorm” de Benjamin Verdonck  a été joué le 20 juillet 2008 dans le cadre du Festival d’Avignon.Un extrait vidéo ici.

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FESTIVAL D'AVIGNON LE THEATRE BELGE! OEUVRES MAJEURES

Au Festival d’Avignon, “Nine Finger” clôture.

« Nine Finger » est un ovni théâtral dont l’atterrissage au Festival d’Avignon s’est télescopé avec le bilan de cette 61e édition. À la conférence de presse du 25 juillet en présence des deux directeurs et de Fréderic Fisbach, un spectateur souhaitait entamer un débat sur cette pièce. Silence gêné : « on en parle plus tard si vous le voulez ». Étrange réaction et mutisme pesant d’une assemblée plus loquace pour alimenter la polémique sur «les feuillets d’Hypnos »?
Il est 19h10. Je suis fatigué. Les mots ne viennent pas. Le Festival d’Avignon devrait s’achever avec « Nine Finger ». J’hésite à me rendre au Palais des Papes pour « Le Roi Lear ». Je suis sonné. « Nine Finger » est si puissant que je me sens impuissant pour poursuivre.
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Lui, c’est Benjamin Verdonck, acteur-performeur flamand. Avec son short Adidas, son tee-shirt rose et sa démarche désarticulée, il m’évoque l’adulte habité par les traumatismes de l’enfance. Il se couvre de cirage noir, tel un guerrier, pour (ré)apparaître progressivement avec son visage d’enfant. C’est parce qu’il danse avec elle, qu’il se transforme?
Elle, c’est Fumiyo Ikeda, danseuse née au Japon. Elle a toujours la grâce longtemps repérée dans les créations d’Anne Teresa De Keersmaeker. Elle ne quitte pas des yeux et du corps Benjamin. A la fois, ombre et lumière, Fumiyo incarne l’idée que je me fais du pacifisme.
A deux, ils ont créé avec le chorégraphe Alain Platel, « Nine Finger », théâtre dansé sur les enfants soldats où le texte et les mouvements tissent des liens si forts que tous nos sens sont sollicités. L’interpellation du spectateur est continue comme si au chaos sur scène doit répondre la déstabilisation du public. « Nine Finger » n’a donc rien d’une pièce compationnelle censée toucher notre fibre humanitaire. À trois, ils créaient la distance (réussie), médiatise (par les objets), pour que nos affects ne puissent perturber ce que nous devons voir et toucher du doigt: l’horreur. Le micro joue un rôle essentiel pour la faire entendre : jeté au sol, sur le matelas, sur les corps, enfouis dedans pour s’immiscer et faire mal, exhibé dehors comme un trophée, il décharge en continu la haine, la déchirure intérieure, la puissance destructrice des mots. Il mitraille pour déchiqueter la part d’insouciance et de créativité de l’enfant. Il est cet outil de la société du spectacle métamorphosé en matériel militaire (l’art serait-il une arme ?). Benjamin Verdonck le tient pour ne le lâcher qu’épisodiquement. Il est un appendice, une partie de son corps qui pendouille, dégouline de sang pour éclabousser de ses cris, de ses mots. Il explose même en sourdine.
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Dans cette guerre atroce, Fumiyo ne résiste pas toujours. Elle est souvent l’objet de convoitise de cet enfant. Il joue avec elle, ne sachant plus très bien la différence entre l’acte sexuel et un jeu de gosse. Cette confusion est magistralement restituée à partir de deux autres objets (un grand carton et un matelas) : tour à tour cachette, trampoline, lit conjugal, cave souterraine, tout y passe ! Mais peut-il se remettre du carnage ?  Qui est-il à la fin ? Que peut-il bien dire à Fumiyo qui, incarnant une psychologue, l’aide à verbaliser les images l’horreur ? Comment lui redonner sa part d’humanité ? C’est alors qu’elle finit par lui demander : « Que penses-tu de moi » ? Rideau.
Ce trio a réussi l’impensable : nous restituer le chaos le plus innommable. Le texte ne peut pas tout. L’intelligence, c’est d’avoir osé relier les mots à la danse non pour illustrer, mais pour nous aider à ressentir le processus qui transforme un enfant en guerrier. Nous changeons de statut : de spectateur, nous sommes les passeurs de cette expérience là. Ce chaos, de ma modeste place, je l’ai vécu. Alors même si Benjamin se remet du cirage à la fin du spectacle pour repartir à la guerre, il n’est plus tout à fait seul. Nous avons tout vu.
Aujourd’hui, nous savons.Pascal Bély
www.festivalier.net

« Nine Finger » de Benjamin Verdonck, Fumiyo Ikeda et Alain Platel a été joué le 27 juillet 2007 dans le cadre du Festival d’Avignon.

 

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Au Festival d’Avignon, Guy Cassiers for ever.

Le flamand Guy Cassiers revient au Festival d’Avignon avec « Mefisto for ever » au Théâtre Municipal. « Rouge décanté » présenté l’an dernier avait étonné par la performance solo de Dirk Rooftooft et une scénographie exceptionnelle. L’acteur fétiche endosse cette année le rôle de Kurt Köpler, comédien ambitieux et sympathisant gauchiste dans le roman de Klaus Man adapté par Tom Lanoye. Nous sommes donc projetés dans un théâtre, au coeur de l’Allemagne Nazie. Refusant de choisir son camp pour à tout prix maintenir une programmation, Kurt s’entête, s’enferme et participe à la tragédie qui va emporter son théâtre. La mise en scène provoque un écho incontestable dans l’Europe d’aujourd’hui et la France de Juillet 2007. Elle m’évoque la période où, vivant à Orange, j’ai combattu contre le Front National installé à la Mairie en 1995. Il s’agissait d’isoler la ville, de protester contre la venue d’artistes prêts à se compromettre avec un parti à l’idéologie nauséabonde. Douze années plus tard, personne n’est en mesure d’évaluer la pertinence de telles actions. « Jouer ou ne pas jouer », c’est l’éternel débat que la crise de l’intermittence en juillet 2003 a une nouvelle fois posé. Programmer «Méfisto for ever » au Festival d’Avignon est un avertissement, pris comme tel que je ne peux m’empêcher de relier au cri d’alarme (salutaire) de Pascale Ferrand, à la dernière cérémonie des Cesars. A l’idéologie nazie, se substitue la montée de l’extrême droite couplée à la diffusion rampante du paradigme néo-libéral puritain.

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« Méfisto for ever » sidère car cette pièce prolonge à la fois le texte initial mais aussi guide notre regard bien au-delà ce que nous voyons sur scène. Le travail du son est exceptionnel: les comédiens (petits micros collés sur la joue) nous murmurent presque comme pour réveiller nos consciences. Quand le ministre de la propagande hurle son idéologie nauséabonde, le son ne sature jamais, mais produit un écho saisissant. Les lumières illuminent avec beauté les parts d’ombres des acteurs, métaphore de nos ambiguïtés. La vidéo, loin d’être un effet technique à la mode, prolonge la scène pour évoquer l’outil de contrôle omniprésent de nos sociétés modernes. Alors que la troupe répète Hamlet, les comédiens allongés sur des tables sont filmés en hauteur. L’image restituée est impressionnante tel une contre plongée cinématographique d’une caméra de surveillance : d’où regardons-nous cette pièce ? Un jeu dans le jeu se met alors en place : la question sur le rôle de l’art au coeur du nazisme n’est pas une réponse linéaire, mais un enchevêtrement de questionnements. Nos statuts bougent (de « consommateur » de culture, de citoyen, de spectateur dans l’ici et maintenant) et ne cessent de se croiser au cours de ces trois heures époustouflantes de théâtre. La mise en scène de « Mefisto for ever » fascine, hypnotise par sa justesse, sa beauté et sa modernité. En effet, le texte initial de Klaus Man se prolonge alors que le rideau est baissé suite au suicide du ministre nazi de la culture. C’est alors que son remplaçant « démocrate » demande à Kurt Köpler de reprendre la programmation en contrepartie de « respecter les objectifs » de l’actuel régime. D’une idéologie à une autre, le théâtre est de nouveau confronté à de nouveaux dilemmes. Kurt Köpler est alors incapable de commencer sa phrase (“je…”; “je…”), faisceaux lumineux pointés sur ses tempes comme un révolver prêt à se décharger. Ce bégaiement est maintenant le nôtre.

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Cassiers nous laisse seul avec nos questions. Comment l’art peut-il composer avec l’époque néo-libérale qui s’ouvre? Comment les Directeurs des structures institutionnelles répondent-ils et se positionnent-ils à l’égard des injonctions des politiques où les objectifs quantitatifs dictent le projet culturel ? Comment le public, par ses attentes (plus proches parfois du divertissement que de la coconstruction du sens), participe-t-il à transformer l’art en produit sensible aux effets de mode ? “Mefisto for ever” ne répond nullement à toutes ces questions, mais les provoque. Quand Chrisitine Lagarde, l’actuelle Ministre de l’Économie, recommande d’arrêter de penser pour privilégier le travail productif ; quand Christine Aubanel évoque la productivité transposée à la culture, il est urgent de définir un projet global européen qui dépasse celui d’Avignon. Le Festival pourrait être une caisse de résonance, une agora exceptionnelle. La nomination de Roméo Castellucci comme artiste associé en 2008 a de quoi laisser circonspect eu égard au défi intellectuel et politique lancé par Cassiers et tant d’autres?

Pascal Bély-www.festivalier.net

 Mefisto for everde Guy Cassiers a été joué le 21 juillet dans le cadre du Festival d’Avignon.

Crédit photo: © Christophe Raynaud de Lage/Festival d’Avignon