« Dying as a country » de Michael Marmarinos est la super production du KunstenFestivalDesArts de Bruxelles. Cent cinquante figurants à la fois sur scène, de l’entrée à la sortie d’une grande salle, au c?ur d’une friche industrielle : voilà pour le décorum. La taille du plateau du Palais des Papes d’Avignon n’est rien à côté de cet espace mégalomaniaque et complètement inadapté au théâtre. Pour se rendre sur les gradins, le public double une longue file de figurants. Une fois assis et en attendant que tout le monde… lire la suite
Le petit théâtre L’L accueille le KunstenFestivalDesArts pour la pièce Argentine « Finales », de Beatriz Catani, . Pour prendre place, le public traverse la scène où sont déjà installés nos quatre protagonistes pour deux heures trente d’une épopée hallucinogène, poétique, chaotique à vous donner le mal de mer, où le réel est abstrait, l’imaginaire la réalité.
Tout commence avec une énorme blatte vivante qui fait son entrée sur scène, prête à enrayer la machine théâtrale. Une femme, la quarantaine, s’en approche et l’écrase délicatement avec un bout de… lire la suite
Mais jusqu’où peut bien nous emmener le KunstenFestivalDesArts de Bruxelles ? Après « Call cutta in a box » où, enfermé dans un bureau, je fus téléguidé en direct d’un centre d’appel Indien, je suis invité dans une université Bruxelloise pour assister à « la plus longue présentation PowerPoint du monde » par Rebekah Rousi, performer d’Adelaïde. Au total, 27 heures réparties sur trois jours (avec des plages horaires de 10h à 22h) pour l’un des grands moments du festival malgré un public clairsemé (le cours en anglais a dû… lire la suite
Après le coup de foudre pour « Five days in march » présenté en 2007 au KunstenFestivalDesArts de Bruxelles, le metteur en scène japonais Toshiki Okada et sa troupe de jeunes acteurs reviennent avec « Freetime ». Leur démarche corporelle, concentrée et légère, est à l’image de cette langue théâtrale qui plonge le public dans l’étonnement, le questionnement voire la sidération. L’expression mainte fois entendue, « entrer dans la pièce», prend un sens tout particulier ce soir à Bruxelles. Cette écriture est en émergence, qui loin d’être posée… lire la suite
« Bienvenue chez les Freaks », tel pourrait être un des sous-titres de la nouvelle création d’Alain Timar : «Je veux qu’on me parle – voyage en pays Calaferte ». La galerie de portraits à laquelle nous convie le magicien Timar prend naissance à travers l’?uvre du romancier et poète, Louis Calaferte. Écrivain contemporain mal connu, incompris et souvent ignoré, son écriture évoque l’univers des petites gens, leur difficulté à dire.
Sous mes yeux, le décor me rappelle le cirque. Alors, je prends place dans le plus grand… lire la suite
Pierre Lamontagne est un artiste résident à Shanghai où il tient une galerie. Ce détail, s’il est mentionné sur la plaquette du spectacle, est loin d’être évident sur scène. Pour résumer,… lire la suite
Les chorégraphes belges font maintenant partie de la famille des amateurs de danse contemporaine. On reconnaît leur démarche, leur posture, leur engagement à nous accompagner dans la postmodernité. Nous avons confiance en eux depuis le temps qu’ils bouleversent notre regard sur le monde et nos habitudes de spectateur. Les Belges sont de notre époque et portent les nouveaux paradigmes.
Sidi Larbi Cherkaoui est de ceux-là. Avec « Origine », il poursuit le travail de son collègue Koen Augustijnen qui avec « Import / Export » nous gratifiait déjà l’an dernier… lire la suite
Alors que beaucoup d’entre nous vont au bureau pour s’en échapper le soir venu et courir au théâtre, le KunstenFestivalDesArts de Bruxelles inverse les prémices. Le spectateur est invité à pointer pour 14 heures dans un immeuble, par une douce chaleur printanière. L’hôtesse me guide vers le bureau 408. Le décor est tristement banal (canapé, ordinateur, photo au mur) et je me ressens piégé comme un animal en cage. Soudain, le téléphone sonne. Personne. Je m’assois. Cinq minutes interminables passent. Je scrute le plafond à la recherche d’une caméra de… lire la suite
Le KunstenFestivalDesArts offre à Aydin Teker, chorégraphe d’Istanbul, l’un des plus beaux lieux culturels de Bruxelles, « Les Brigittines », vieille église transformée en salle de spectacle. Mais cet espace surprenant où passé et présent s’accolent ne peut sauver « Hars », rencontre entre une harpe et une danseuse, pièce décidément trop décalée avec le projet du Festival « au sein duquel des artistes partagent leur vision personnelle du monde avec des spectateurs prêts à remettre en question et élargir leur champ de perspectives ».