 C'était mon premier festival des Hivernales en Avignon. Pour sa 27ème édition, le thème fédérateur était la transmission, concept complexe s'il en est. A l'heure du changement générationnel en cours dans de nombreux secteurs (les baby-boomers partent à la retraite), le festival était dans l'air du temps. Il a fait preuve, à mon sens, d'une modernité étonnante en positionnant au coeur de la manifestation le lien entre les générations, les cultures, au moment où celui-ci est malmené par le contexte politique, social et économique. Alors que je suivais pour la première fois dans la durée ce Festival, il m'a transmit sa culture et ses ?uvres fondatrices. La symbolique était forte au moment où la Directrice du Festival, Amélie Grand, semblait préparer sa succession. Elle a fait preuve tout au long de cette édition de chaleur humaine, d’empathie avec les artistes et le public, à l'image de la compagnie Mimulus qui, avec « De carne e sonho », a donnée au c?ur de l'hiver une énergie brésilienne! A sa façon, Amélie Grand a peut-être transmis à de futures générations de Directeurs de Festival une certaine conception de l'action culturelle où passé, présent et avenir ne font qu'un tout.
C'était mon premier festival des Hivernales en Avignon. Pour sa 27ème édition, le thème fédérateur était la transmission, concept complexe s'il en est. A l'heure du changement générationnel en cours dans de nombreux secteurs (les baby-boomers partent à la retraite), le festival était dans l'air du temps. Il a fait preuve, à mon sens, d'une modernité étonnante en positionnant au coeur de la manifestation le lien entre les générations, les cultures, au moment où celui-ci est malmené par le contexte politique, social et économique. Alors que je suivais pour la première fois dans la durée ce Festival, il m'a transmit sa culture et ses ?uvres fondatrices. La symbolique était forte au moment où la Directrice du Festival, Amélie Grand, semblait préparer sa succession. Elle a fait preuve tout au long de cette édition de chaleur humaine, d’empathie avec les artistes et le public, à l'image de la compagnie Mimulus qui, avec « De carne e sonho », a donnée au c?ur de l'hiver une énergie brésilienne! A sa façon, Amélie Grand a peut-être transmis à de futures générations de Directeurs de Festival une certaine conception de l'action culturelle où passé, présent et avenir ne font qu'un tout.
 La transmission, une ?uvre.
 Trois spectacles ont donnés de la transmission une définition plus complexe : « Icare » de Claude Brumachon, « Soli » de La Compagnie de Susan Buirge et « Le chemin se fait en marchant » de Claire Heggen. Ces trois artistes transmettaient bien plus qu'un savoir-faire ! Parce que leur danse etait conceptuelle, en lien, intemporelle, la transmission s'éloignait des modalités habituelles de l'enseignement vertical. La forme de leur transmission (deux danseurs pour Brumachon, le brassage des cultures pour Suzan Buirge et l'autobiographie mise en scène pour Claire Heggen), a permis au public d'être de la partie, de ressentir profondément ce lien.
 Le festival m’a donné cette approche de la transmission. Inestimable.
 
 La transmission, un enseignement.
 Transmettre par l'enseignement n'a pas donné les mêmes résultats ! Seul le couple Wilfride Piollet ? Jean Guizerix avec « Eventail Onze » a été capable de jouer avec bonheur, humour et gravité cette transmission verticale. Le Ballet de Lorraine nous a fait l'histoire de la danse avec la froideur d'un livre de la collection Lagarde et Michard. A l'opposé, la jeune danseuse Julian Cima avec « Visitations » a pris la peine de créer un spectacle à partir de cette même histoire. Pedro Pauwels, absent pour raison de santé, aura-t-il transmis à travers « Sens 1 » son concept à de futures générations de danseurs et de chorégraphes ? A suivre?
 Quand à Fabrice Dugied, prisonnier de ses clichés et de son vécu de l’enseignement, il nous a offert une vision caricaturale de la transmission avec « La déconstruction du Lego TM ».
 Deux chorégraphes n'ont pas réussies à appréhender le concept de transmission en dehors des stages qu'elles animaient dans le cadre des Hivernales. Elsa Wolliaston avec « Le prix ; la porte » n'a pas pris la peine de nous proposer autre chose que ce spectacle hermétique. Suzon Holzer avec « Horizon » s'est enfermée pendant 18 minutes dans son pré carré.
 Et puis, peut-on transmettre au public, un succès vieux de 17 ans ? La réponse ne va pas de soi si l'on en juge par l'accueil plutôt tiède réservé à Christophe Cré-Ange avec « l'encontre ». Est transmissible ce qui s'appuie sur un concept, une innovation, une vision intemporelle, un lien transversal avec le public. Applaudie pendant 20 minutes en 1989, « L'encontre » a mal vieillie faute d'une transmission au sein même de la compagnie de Cré-Ange.
 
 La relève ?
 Avec un tel thème, les « Hivernales » auraient pu sombrer dans la nostalgie. Mais inscrite dans le réseau Trans Danse Europe, ce festival semble ancré durablement dans le renouvellement et l'ouverture. C'est en soi une forme de transmission au sein même de l'Europe, entre artistes, publics et programmateurs.
 Deux artistes ont fait souffler un vent de modernité au cours de cette édition : la Belge Catherine Ponties pour « Mi non sabir » et le Danois Palle Granhoj avec « Obstrucsong ». Tous deux, avec humour et créativité, nous ont proposés une vision de la danse moins conceptuelle et égocentrique, beaucoup plus collective, centrée sur de nouvelles formes de communication entre les individus. Ils ont questionnés autrement le rapport de l'individu au groupe et par la même occasion le rapport du danseur au chorégraphe qui se tro
uve dilué dans le collectif.
 Les finlandais Arja Raatikainen et Arlpo Altokoski et la Tchèque Petra Hauerova ont pris d'autres voies?impénétrables la plupart du temps. Enfermées dans leurs concepts, ils n'ont pas réussis à donner un propos artistique à leur performance. Que pourront-ils transmettre plus tard ?
 Je ne suis pas sur que le français William Petit se pose toutes ces questions ! Il n'a pas plus convaincu en Avignon que lors du feu Danse à Aix 2005.
  Au final, « Les Hivernales » est un beau festival ; la proximité avec son public est sa force ; l'audace de ses programmateurs son énergie. Je me suis toujours senti respecté, accompagné, guidé vers des univers que je ne connaissais pas. Je quitte cette édition plus riche, moins fermé. N'est ce pas là une belle mission ?
Au final, « Les Hivernales » est un beau festival ; la proximité avec son public est sa force ; l'audace de ses programmateurs son énergie. Je me suis toujours senti respecté, accompagné, guidé vers des univers que je ne connaissais pas. Je quitte cette édition plus riche, moins fermé. N'est ce pas là une belle mission ?
 A mon tour d’offrir à Amelie Grand, ce bouquet de fleurs d’Henri Matisse.
 Quand certains nous promettent un futur emmuré, d'autres, à leur niveau, nous le transmettent plus ouvert. 
A lire sur le même théme: “Larmes Blanches” d’Angelin Preljocaj pose la question de la transmission”.

 Je ne m'attendais pas à cela, à une telle rencontre. Après le spectacle éblouissant de
Je ne m'attendais pas à cela, à une telle rencontre. Après le spectacle éblouissant de  Claire Heggen construit un spectacle complet (théâtre, danse, vidéo) à partir d'objets flottants miraculeux.
Claire Heggen construit un spectacle complet (théâtre, danse, vidéo) à partir d'objets flottants miraculeux. Il y a foule ce soir aux Pénitents Blancs pour assister au dernier spectacle des Hivernales. Elsa Wolliaston est la tête d’affiche. La lecture de sa
Il y a foule ce soir aux Pénitents Blancs pour assister au dernier spectacle des Hivernales. Elsa Wolliaston est la tête d’affiche. La lecture de sa  Ce ne sera pas avec cette pièce là. Elsa Wolliaston trône tel un roi africain sur son fauteuil, couverte de peaux de bête, presque emprisonnée à l’image des tiges de bambou qu’elle enlève soigneusement. Elle se libère de ce poids et entreprend de faire le tour de la scène. Elle mime la douleur, le cri d’amour, la transe. Derrière elle, le merveilleux Jean-Yves Colson est à la batterie pour une interprétation musicale magistrale. Pour le reste, tout est hermétique dans les gestes d’Elsa Wolliaston. Je n’arrive pas à ressentir son langage chorégraphique et les trente minutes sont bien longues. J’ai le sentiment d’assister à un concert de jazz. La vedette est Jean-Yves Colson. Il suffisait de le savoir !
Ce ne sera pas avec cette pièce là. Elsa Wolliaston trône tel un roi africain sur son fauteuil, couverte de peaux de bête, presque emprisonnée à l’image des tiges de bambou qu’elle enlève soigneusement. Elle se libère de ce poids et entreprend de faire le tour de la scène. Elle mime la douleur, le cri d’amour, la transe. Derrière elle, le merveilleux Jean-Yves Colson est à la batterie pour une interprétation musicale magistrale. Pour le reste, tout est hermétique dans les gestes d’Elsa Wolliaston. Je n’arrive pas à ressentir son langage chorégraphique et les trente minutes sont bien longues. J’ai le sentiment d’assister à un concert de jazz. La vedette est Jean-Yves Colson. Il suffisait de le savoir ! Il est 21h30 et c’est mon 5ème spectacle de cette folle journée d’Avignon ! J’aurais pu assister à une belle oeuvre. Un danseur, « chorégraphe » aujourd’hui, nous raconte sa vie, marquée dès l’enfance par la maladie et par le rêve de danser coûte que coûte. J’aurais pu assister à cette narration faite de beaux extraits de danse, de textes joliment ciselés, d’hommages pédagogiques aux chorégraphes rencontrés sur la route. J’aurais pu voir ce que les grands noms de la danse avaient transmis à Fabrice Dugied ; ce qu’il était en mesure aujourd’hui de transmettre. J’aurais pu m’émouvoir, rire, apprendre…J’aurais pu jouer à la déconstruction de ce lego autobiographique. J’aurais pu…
Il est 21h30 et c’est mon 5ème spectacle de cette folle journée d’Avignon ! J’aurais pu assister à une belle oeuvre. Un danseur, « chorégraphe » aujourd’hui, nous raconte sa vie, marquée dès l’enfance par la maladie et par le rêve de danser coûte que coûte. J’aurais pu assister à cette narration faite de beaux extraits de danse, de textes joliment ciselés, d’hommages pédagogiques aux chorégraphes rencontrés sur la route. J’aurais pu voir ce que les grands noms de la danse avaient transmis à Fabrice Dugied ; ce qu’il était en mesure aujourd’hui de transmettre. J’aurais pu m’émouvoir, rire, apprendre…J’aurais pu jouer à la déconstruction de ce lego autobiographique. J’aurais pu… Désolé d’être aussi brutal : c’est l’une des œuvres chorégraphiques que j’aurais aimé ne pas voir. Je n’y avais pas ma place en tant que spectateur. Je n’avais jamais vu un chorégraphe s’attaquer à ces maîtres avec une telle agressivité, sortir son carnet d’adresses, faire preuve de tant d’orgueil. Tout est surfait dans ce spectacle, emprunté à la culture des night club gay (la danse sur la chanson de Léo Ferré fait sourire!). Le voir se jeter contre un matelas transformé en « mur » est un faux – semblant mais démontre à quel point ce spectacle autobiographique peut paraître illusoire si l’on n’y rentre pas. Seul le public des professionnels a rit puis applaudit.
Désolé d’être aussi brutal : c’est l’une des œuvres chorégraphiques que j’aurais aimé ne pas voir. Je n’y avais pas ma place en tant que spectateur. Je n’avais jamais vu un chorégraphe s’attaquer à ces maîtres avec une telle agressivité, sortir son carnet d’adresses, faire preuve de tant d’orgueil. Tout est surfait dans ce spectacle, emprunté à la culture des night club gay (la danse sur la chanson de Léo Ferré fait sourire!). Le voir se jeter contre un matelas transformé en « mur » est un faux – semblant mais démontre à quel point ce spectacle autobiographique peut paraître illusoire si l’on n’y rentre pas. Seul le public des professionnels a rit puis applaudit.  Samedi 25 février 2006, 17h,  dernière journée des Hivernales. Après «
Samedi 25 février 2006, 17h,  dernière journée des Hivernales. Après «  Le rideau se lève ; des lampes flexibles entourent un tapis de laine avec sept danseurs en ligne. Ils chantent doucement puis la clameur monte. J’ai l’impression immédiate de me retrouver dans l’univers d’une comédie musicale où l’on ne comprendrait ni la langue, ni l’histoire ! C’est une histoire d’hommes et de femmes, où chacun tente de trouver sa place, son alter ego. On chante beaucoup, parfois fort pour se faire entendre. On chante et on danse en même temps (quelle prouesse !) dans cet espace un peu réduit où tout est mis en lumière, car tout a de l’importance. « Obstrucsong » est un poème vivant où chaque spectateur peut se raconter son histoire, se voir sur scène. Le plus impressionnant, c’est la créativité qui se dégage de cette œuvre ! Chaque mouvement en rencontre un autre qui l’entrave ;  cette contrainte (d’où l’obstruction) devient une force créative pour les danseurs. Comment ne pas voir une métaphore de nos actes quotidiens guidés par nos schémas linéaires qui ne cessent de se confronter à la complexité de l’environnement?
Le rideau se lève ; des lampes flexibles entourent un tapis de laine avec sept danseurs en ligne. Ils chantent doucement puis la clameur monte. J’ai l’impression immédiate de me retrouver dans l’univers d’une comédie musicale où l’on ne comprendrait ni la langue, ni l’histoire ! C’est une histoire d’hommes et de femmes, où chacun tente de trouver sa place, son alter ego. On chante beaucoup, parfois fort pour se faire entendre. On chante et on danse en même temps (quelle prouesse !) dans cet espace un peu réduit où tout est mis en lumière, car tout a de l’importance. « Obstrucsong » est un poème vivant où chaque spectateur peut se raconter son histoire, se voir sur scène. Le plus impressionnant, c’est la créativité qui se dégage de cette œuvre ! Chaque mouvement en rencontre un autre qui l’entrave ;  cette contrainte (d’où l’obstruction) devient une force créative pour les danseurs. Comment ne pas voir une métaphore de nos actes quotidiens guidés par nos schémas linéaires qui ne cessent de se confronter à la complexité de l’environnement?  Cette jeune troupe venue tout droit du Danemark invite avec douceur le public français des Hivernales à se dépasser, à créer dans la contrainte. A l’heure où certains voudraient renforcer la contrainte sans la créativité, « Obstrcsong » est un magnifique message d’ouverture dans ce monde globalisé.
Cette jeune troupe venue tout droit du Danemark invite avec douceur le public français des Hivernales à se dépasser, à créer dans la contrainte. A l’heure où certains voudraient renforcer la contrainte sans la créativité, « Obstrcsong » est un magnifique message d’ouverture dans ce monde globalisé. Cette pièce fut présentée en 1989 aux Hivernales ; 20 minutes d’applaudissements, dixit la bible. Avec une telle pression, public et artistes sont donc au rendez-vous !
Cette pièce fut présentée en 1989 aux Hivernales ; 20 minutes d’applaudissements, dixit la bible. Avec une telle pression, public et artistes sont donc au rendez-vous ! Deux hommes sont sur scène dans un décor de cinéma. L’effet est joli. Pour le reste, même au premier degré, je n’arrive pas à rire de ces pitreries (empruntées à l’univers d’Arold Pinter, de Ionesco et de Charlie Chaplin) qui, 17 ans après, semblent avoir pris un sacré coup de vieux. Je ne suis pas sur qu’il soit pertinent de voir Charles Cré-Ange danser ; il ne porte manifestement plus son œuvre. La transmettre aurait été bien plus pertinent. Si bien que tout me semble lourd…même Miran Tomasion, l’acolyte de Cré-Ange, coincé dans son costume face au maître. Le scénario a-t-il ma vieillit ? Entre théâtre et danse, «
Deux hommes sont sur scène dans un décor de cinéma. L’effet est joli. Pour le reste, même au premier degré, je n’arrive pas à rire de ces pitreries (empruntées à l’univers d’Arold Pinter, de Ionesco et de Charlie Chaplin) qui, 17 ans après, semblent avoir pris un sacré coup de vieux. Je ne suis pas sur qu’il soit pertinent de voir Charles Cré-Ange danser ; il ne porte manifestement plus son œuvre. La transmettre aurait été bien plus pertinent. Si bien que tout me semble lourd…même Miran Tomasion, l’acolyte de Cré-Ange, coincé dans son costume face au maître. Le scénario a-t-il ma vieillit ? Entre théâtre et danse, «  A l’heure du thé aux Pénitents Blancs, « Visitations » est « un programme de solos qui pour la plupart ne m’appartiennent pas et que je m’approprie », dixit la danseuse, Julia Cima.
A l’heure du thé aux Pénitents Blancs, « Visitations » est « un programme de solos qui pour la plupart ne m’appartiennent pas et que je m’approprie », dixit la danseuse, Julia Cima.  Je sens qu’il se passe quelque chose mais je n’arrive plus à me tortiller pour observer cette jeune danseuse. A la fin du spectacle, « Le sacre du printemps » est beaucoup plus visible mais ma lourdeur semble se jouer sur la scène ! Julia Cima fait preuve sur ce morceau d’une certaine maladresse dans les gestes. Qu’importe après tout ! A la différence du « Ballet de Lorraine » qui avait empilé des extraits samedi dernier, Julia Cima relie tous ces chorégraphes dans une mise en scène qui donne à l’ensemble une cohérence. C’est une recherche sur l’histoire de la danse à l’image peut-être de sa propre généalogie.
Je sens qu’il se passe quelque chose mais je n’arrive plus à me tortiller pour observer cette jeune danseuse. A la fin du spectacle, « Le sacre du printemps » est beaucoup plus visible mais ma lourdeur semble se jouer sur la scène ! Julia Cima fait preuve sur ce morceau d’une certaine maladresse dans les gestes. Qu’importe après tout ! A la différence du « Ballet de Lorraine » qui avait empilé des extraits samedi dernier, Julia Cima relie tous ces chorégraphes dans une mise en scène qui donne à l’ensemble une cohérence. C’est une recherche sur l’histoire de la danse à l’image peut-être de sa propre généalogie.
 « Night Moth » débarque avec la jeune chorégraphe praguoise, Petra Hauerova. Me voilà transporté dans un environnement techno avec son lot de « patapoum » et de  faisceaux lumineux ! Mes tympans souffrent mais mon imagination est sollicitée ! Les jets de lumière dessinent une toile avec au cœur notre danseuse en araignée. C’est inventif, amusant…et très bruyant ! Elle tente bien de s’en défaire pour retrouver un environnement moins hostile; peine perdue.
« Night Moth » débarque avec la jeune chorégraphe praguoise, Petra Hauerova. Me voilà transporté dans un environnement techno avec son lot de « patapoum » et de  faisceaux lumineux ! Mes tympans souffrent mais mon imagination est sollicitée ! Les jets de lumière dessinent une toile avec au cœur notre danseuse en araignée. C’est inventif, amusant…et très bruyant ! Elle tente bien de s’en défaire pour retrouver un environnement moins hostile; peine perdue. Quelle agréable surprise cette soirée des Hivernales à la Salle Benoït XII, avec Karine Ponties, chorégraphe belge, pour « Mi non Sabir » !
Quelle agréable surprise cette soirée des Hivernales à la Salle Benoït XII, avec Karine Ponties, chorégraphe belge, pour « Mi non Sabir » ! Il faut les voir s'emboîter les uns dans les autres pour avoir le leadership, se montrer terriblement puérils lorsqu'ils veulent individuellement montrer leur talent, faire preuve de tendresse et de solidarité lorsqu'un des leurs flanche. Le public s'amuse ! Pour ma part, j'ai du mal à stopper mon fou ? rire quand l'un des danseurs se cache dans une boite : se moque-t-il  de la danse contemporaine (comment ne pas penser à Christian Rizzo) ?
Il faut les voir s'emboîter les uns dans les autres pour avoir le leadership, se montrer terriblement puérils lorsqu'ils veulent individuellement montrer leur talent, faire preuve de tendresse et de solidarité lorsqu'un des leurs flanche. Le public s'amuse ! Pour ma part, j'ai du mal à stopper mon fou ? rire quand l'un des danseurs se cache dans une boite : se moque-t-il  de la danse contemporaine (comment ne pas penser à Christian Rizzo) ? C’est une rencontre qui datera. J’ai découvert la danse en 1998 à l’occasion d’un spectacle d’Angelin Preljocaj. Depuis, les festivals ont modelés mon regard, mes attaches. Hier soir, au Théâtre d’Arles dans le cadre des « Hivernales », j’ai fais une magnifique rencontre : Susan Buirge, chorégraphe américaine, installée en France depuis 1970. C’est une danse minimaliste mais qui dégage une énergie étonnante, touchante, généreuse.
C’est une rencontre qui datera. J’ai découvert la danse en 1998 à l’occasion d’un spectacle d’Angelin Preljocaj. Depuis, les festivals ont modelés mon regard, mes attaches. Hier soir, au Théâtre d’Arles dans le cadre des « Hivernales », j’ai fais une magnifique rencontre : Susan Buirge, chorégraphe américaine, installée en France depuis 1970. C’est une danse minimaliste mais qui dégage une énergie étonnante, touchante, généreuse. La salle s’allume ; le public applaudit chaleureusement. Au final, monte sur scène Susan Buirge, une dame d’un « certain âge », rayonnante, belle, à l’image de sa danse.
La salle s’allume ; le public applaudit chaleureusement. Au final, monte sur scène Susan Buirge, une dame d’un « certain âge », rayonnante, belle, à l’image de sa danse.