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Yang Fudong au KustenFestivalDesArts, un doux rêve pas forcément amer.

Yang Fudong, c’est comme Camille : c’est doux, on s’y installe.
Débuter le KunstenFestivalDesArts à Bruxelles avec cette installation vidéo est une étrange entrée en matière. Le sac gonflé de tickets pour les trois semaines de représentations à venir, on pénètre seul au Markten. Loin de la foule « Platelienne », on cherche entre deux étages l’une des installations vidéo de Yang Fudong, puis on s’y allonge. Je vous le dis, Fudong, c’est comme Camille, c’est doux et on s’y installe.
Le Tadorne s’endort au milieu d’une dizaine d’écrans qui projettent « The revival of the snake ». Les couleurs sont ternes, les sonorités lointaines. Un jeune chinois passe et repasse dans le rêve du Tadorne…sur un cheval blanc, les yeux bandés, les lèvres desséchées par la faim et la soif. Sa fuite se transforme en quête, une quête pour la survie, la quête d’un au-delà au paysage anonyme que Yang Fudong lui fait traverser. L’artiste chinois nous plonge dans un rêve et fait de «the Revival of the snake » une métaphore de l’espoir. Le malaise qui se dégage des premiers écrans cède la place à d’autres séquences, projetées quelques mètres plus loin, dans lesquelles le protagoniste commence à apprivoiser son environnement. Il creuse la glace, on le voit en gros plan près d’un feu de camp, jusqu’à ce soleil tamisé qui s’insinue dans le paysage froid de Yang Fudong. Plus loin encore, celui que l’on découvrait captif quelques instants plus tôt se dresse sur un arbre pour y scruter l’horizon, prémisse du monde libre.
Pour Yang Fudong, « quand tu mets ton cœur dans ton film, tu trouves des éléments qui provoquent l’esprit et le cœur, appelés flashs ou inspirations. Si tu essayes de les faire sortir consciemment, ils trouvent leur propre chemin dans ton film ». Pris dans ce rêve de liberté au goût doux-amer, on serait tenté de dire que « The revival of the snake », c’est un peu notre « ça qui nous chatouille ». Notre ça ou celui de Yang Fudong ?

P.C

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