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EN COURS DE REFORMATAGE

B. ¹03 Berlin de Roméo Castellucci m’a perdu…

Mardi 12 juillet, Journée noire au Festival d'Avignon.

 
 


J'ai rendez-vous à 19h au Théâtre Municipal pour B. ¹03 Berlin de Roméo Castellucci. Je n'aime pas ce théâtre : il est vieux, mal fait et l'on ne trouve jamais sa place?Quelle métaphore ! Des lapins en tissu occupent les places des spectateurs. Je dois, tout au long de la pièce, composer avec un objet que je n'ai pas choisi. Le lapin sert immédiatement de repose pied et d'exécutoire tout au long de ce spectacle prétentieux.

 


Je ne suis pas au théâtre mais dans un autre univers qui n'est pas le mien. Il n'y a pas de texte (à part le chant d'un coq) et le langage métaphorique (un voile sépare le public de la scène, des peluches gesticulent,?) m'est complètement hermétique.  Pour finir?la lumière devient bleue lorsque l'enfant paraît et que les moutons dorment ! La ficelle est grosse mais revenir en enfance est une tactique payante (Freud en a fait toute une théorie !).  Quelques sifflets fusent à la fin mais les spectateurs semblent ravi d'avoir si bien dormi  (ma voisine ayant applaudit chaleureusement après  un long sommeil bien mérité). Je quitte le théâtre furieux contre?la police municipale qui se trouvait sur mon chemin ! Je m'en veux de ne pas avoir compris, d'être passé  à côté, d'avoir abandonné le lapin en tissu dans un piteux état sous mon fauteuil.

 

Il est 20h30 ; j'ai faim. Je m'arrête dans une brasserie ;  je crains de m'étrangler quand le serveur m'annonce qu'un lapin à la provençale est au menu?

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« Anathème » de Jacques Delcuvellerie: la messe est dite.


22h ; j’ai rendez-vous au Cloître des Célestins pour « Anathème » de Jacques Delcuvellerie, metteur en scène flamand. L’ambiance à 30 minutes du spectacle est morose. Certains tentent de vendre leur place…En vain. J’écoute des flamands évoquer la Belgique et leur fameuse culture du compromis qui évite que les communautés « se foutent sur la gueule ». Une comédienne de Bruxelles évoque l’accueil difficile de la critique à l’égard des artistes flamands invités au festival (« Avignon est un chaudron pour nous »).

« Anathème » commence ; la salle est au ¾ pleine ; pas de comédiens sur scène ; De chaque côté, deux promontoires (des musiciens ; des lecteurs de la Bible). Au bout de 15minutes, des spectateurs quittent la salle excédés d’assister à une lecture sans comédiens sur la scène. Je bouillonne intérieurement. Que cherche Delcuvellerie ? Pourquoi cette lecture et cette musique religieuse ? Je me sens infantilisée, obligé de lever la tête pour écouter les lecteurs ; Je me crois à la messe, aux pires heures de mon enfance. Cette mise en scène verticalisée provoque mon départ à 23h. Je suis excédé…

Je rentre chez moi pour finir le magnifique « Traité d’Athéologie » de Michel Onfray, commencé le mois dernier.

 

A lire le bilan du Tadorne sur le festival d’Avignon 2005.