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EN COURS DE REFORMATAGE

L’OVNI Jan Decorte au Festival d’Avignon!

Il est 14h30, sous un soleil de plomb (ne comptez pas sur le Festival d’Avignon pour protéger son cher public…alors que les attachés de presse sont tranquillement à l’intérieur, au frais…) ;  j’attends pour « Dieu et les esprits vivants » de Jan Decorte. C’est un artiste inconnu en France et les attentes sont fortes pour la critique et le public. Une dame s’approche de moi ; Libération et son cahier spécial sur la scène flamande est introuvable sur Avignon. Je lui promets de lui donner; elle me propose de boire un verre avec elle à la fin du spectacle. Avignon débute !!

Que dire de ce premier spectacle ? C’est un OVNI…Je ne sais pas ce que j’ai vu ! Seul le moment avec Anne Teresa de Keersmaeker (photo ci-dessous; une vieille connaissance !) et la musique d’Arno donnent à ce spectacle sa raison d’être. Pour le reste, la poésie de Jan Decorte est desservie par une mise en scène minimaliste ….Je sors de ce spectacle dérouté ; seul  le verre offert par Sylvie Ferré me redonnera confiance quand elle me parle de Jan Fabre et de l’Art Performance !

 

A lire le bilan du Tadorne sur le festival d’Avignon 2005.

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Jan Fabre et “l’histoire des larmes”: le rendez-vous manqué.


Je quitte Villeneuve pour le Palais des Papes (avouez que cela fait un peu chic, non ?) pour « L’histoire des larmes », par Jan Fabre. Je tente un jeu de mots… « Une pièce à pleurer » ! Où est donc le sens ? Suffit-il de faire du bruit sur scène pour se faire entendre ? A quoi sert-il de répéter les mêmes phrases (« l’urine, les larmes, la sueur ») si ce n’est pour masquer la pauvreté du texte. Il y a certes quelques beaux moments (notamment quand les danseurs enveloppe les parties de leur corps de larmes de verre). Et pourtant, n’y avait-il pas matière à étonner, détonner, quand on sait le poids de l’Eglise pour avoir au fil des siècles rejeter toutes les sécrétions de nos corps ? N’y avait-il pas un sujet porteur quand on connaît le poids des médias pour orienter nos larmes, via nos peurs ? Au lieu de tout cela, un « son et lumière » minimal pour une histoire bâclée, truffée de bons gags et accompagnée d’une chorégraphie aussi pauvre que les larmes du MEDEF lors d’un licenciement économique!

J’ai eu envie de pisser tout au long du spectacle à défaut de pleurer d’émotions. Etait-ce l’effet recherché ?

 

0h30. Je file vers Aix en pilotage automatique. J’ai coupé le son de la radio et toute la luminosité pour me laisser bercer par le doux ronronnement du moteur. Je m’imagine dans un avion avec des passagers dormant tranquillement à l’arrière. Je ressens le besoin de douceur après cette journée si étrange en Avignon. J’ai besoin de retrouver mes sens de peur de les avoir perdu.


 

A lire le bilan du Tadorne sur le festival d’Avignon 2005.

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« Le cas de Sophie K. » de Jean-François Peyret: un cas d’école?

Je file à La Chartreuse de Villeneuve lez Avignon. J’adore ce lieu, propice à la réflexion et à la culture. Je m’arrête à la librairie. Les ouvrages d’Olivier Py sont en bonne place mais je n’achète rien…comme si Jan Decorte m’influençait sur ce choix littéraire ! Ne me demandez pas pourquoi, j’ai rendez-vous avec ma psychanalyste mardi !


« Le cas de Sophie K. » débute avec un décor minimaliste (un piano, des ordinateurs et un canapé). Jean- François Pêyret et Luc Steels ont voulu nous raconter l’histoire de la mathématicienne, romancière, critique dramatique et révolutionnaire féministe Sophie Kovalevskaïa. La mise en scène est incroyablement raffinée : la projection d’images en direct par l’utilisation d’une caméra vidéo puis numérique nous permet d’appréhender toute la complexité du personnage de Sophie K à travers 3 comédiennes, dont Nathalie Richard, magnifique (repérée pour ma part dans le film, « la confusion des genres » ).

Malgré tout ce raffinement, je ne ressens par la puissance de Sophie K. Suis-je envahi par ces nouvelles technologies qui font perdre à la pièce la communication circulaire entre les personnages ?


Dates à venir:

Paris du 06/04/2006 au 27/05/2006

http://www.colline.fr

Théâtre national de la Colline

 

A lire le bilan du Tadorne sur le festival d’Avignon 2005.