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LECTURE

Jean-Louis Trintignant au Festival d’Avignon : mortelle poésie.

 

Il faut voir la Cour d’Honneur ce vendredi 22 juillet : pleine à craquer ! Et que du beau monde : personnel politique, femmes du monde, homme d’affaires…Quelques festivaliers perdus ici ou là (j’en reconnais quelques uns !). L’ambiance est locale et légèrement décalée par rapport à l’atmosphère sulfureuse des autres spectacles. Le décor de « Frères et sœurs » de Mathilde Monnier occupe le plateau ; au centre, une table pour Jean-Louis Trintignant (il n’en bougera d’ailleurs pas) et un espace pour deux musiciens. La poésie à La Cour d’Honneur se résume donc à cette recette : un artiste local, célèbre, dans l’actualité people, pour une soirée unique, dans un lieu mythique et le tour est joué !

 

Le public finit debout, ovationne l’acteur devant un ministre de la culture rassuré (pensez-vous donc, le festival ne doit-il pas s’arrêter d’après l’organe officiel de l’UMP, Le Figaro).

Que dire ce cette lecture…Ennuyeuse à mourir…Ton monocorde, choix musical funeste et éclairages plateau minimalistes. Certains poèmes sont choisis pour être lu à Marie Trintignant…Malaise…La poésie d’Apollinaire mériterait du mouvement, voir une chorégraphie (Mathilde Monnier aurait pu, par solidarité régionale, prêter main forte !). Au lieu de cela, j’ai droit à une cérémonie funeste.

Je quitte La Cour d’Honneur désabusé et ce ne sont pas les quelques apartés avec des spectateurs conquis qui m’aideront ! Heureusement, Peggy, Karolina et Eric m’attendent au restaurant. Ils écouteront mon dépit avec tendresse, amusement et respect.

 

A lire le bilan du Tadorne sur le festival d’Avignon 2005.