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EN COURS DE REFORMATAGE

“L’histoire de Ronald, le clown de Mc Donald’s” de Rodrigo Garcia : à voir, à éviter, à méditer…

“L’histoire de Ronald, le clown de Mc Donald’s” de Rodrigo Garcia fait une halte au Théâtre du Merlan à Marseille les 3,4,5, et 6 mai 2006. Ce spectacle avait fait scandale au Festival d’Avignon en 2004. Je me souviens avoir été choqué. Je n’etais pas prêt ce soir là pour accepter ce déferlement de violence. 2 ans après, il en serait peut-être autrement. En 2005, Garcia a fait une halte au KustenFestival des Arts de Bruxelles. Mon amie Peggy y etait. Je la remercie de m’envoyer ce qu’elle avait écrit à l’époque.
Réservation indispensable au 04 95 04 95 70 et commentaires appréciés dès le 4 mai!

Dur dur de comprendre ce qui bouleverse tant dans “la Historia de ronald el payaso de Macdonals”. Le show est une épreuve pour le spectateur qui, perdu dans un malstrom de marques, références à des périodes peu glorieuses de l'histoire de l'humanité et autres dénonciations de la dictature McDo, suit tant bien que mal ces trois jeunes dont la performance est étourdissante.
Rodrigo Garcia exploite à merveille la bonhomie des trois garçons dont les considérations ne volent guèrent plus haut que pipi-caca et dont on voit soudain les corps pliés et meurtris par la tyrannie de la mal bouffe. Certaines images sont extrêmement dures ou très vulgaires. On spéculera notamment sur l'utilité de cette scène où la nudité des acteurs est d'autant plus dérangeante que tout deux miment dans de grands éclats de rire une scène ultra obscène. La violence est omniprésente, servie à satiété par ce contraste entre les envolées tordantes des protagonistes et, une fois les masques tombés, des images d'orgies et d'apocalypse.

Rodrigo Garcia balance sa critique de la société McDo sans trop l'organiser. Il n'empêche que l'émotion ressentie est forte, le spectateur tombe sous le charme des trois jeunes, qui portent avec brio ces deux heures de diatribe, et quitte la salle en contemplant une scène aux effluves nauséabondes parce que jonchée de bouffe.

Perso, j'ai adoré.